Le président Donald Trump a initié des changements significatifs au sein du ministère de la Justice (DOJ) durant la première année de son second mandat, soulevant des inquiétudes quant à l'érosion de l'indépendance des procureurs. Ces changements ont débuté dès le premier jour de son mandat, avec des instructions adressées au DOJ visant à mettre fin à l'"instrumentalisation" du pouvoir des procureurs, selon une déclaration publiée par la Maison Blanche le 20 janvier 2025.
Les critiques soutiennent que ces changements ont conduit à la priorisation d'objectifs partisans au détriment d'une justice impartiale. Le concept traditionnel d'"indépendance des procureurs", qui stipule que les enquêtes et les poursuites doivent rester exemptes d'influence politique, est désormais remis en question. Bien que le DOJ fasse partie du pouvoir exécutif, il a historiquement fonctionné avec un certain degré d'autonomie afin de garantir une application impartiale du droit fédéral.
"La crainte est que le DOJ soit désormais utilisé comme un outil pour cibler les opposants politiques et protéger les alliés", a déclaré Sarah Chen, analyste juridique à l'American Civil Liberties Union, lors d'une interview le 28 décembre 2025. "Cela mine l'intégrité du système judiciaire et érode la confiance du public."
L'administration défend ses actions en affirmant la nécessité de corriger ce qu'elle perçoit comme des abus de pouvoir passés au sein du DOJ. Les responsables soutiennent que les administrations précédentes avaient permis à des biais politiques d'influencer les décisions des procureurs, conduisant à un ciblage injuste d'individus et d'organisations.
L'impact de ces changements s'est fait sentir dans divers secteurs. Les experts juridiques notent un changement dans les types d'affaires poursuivies, avec un accent plus important sur les enquêtes liées à des allégations de fraude électorale et à des menaces perçues contre la sécurité nationale. Simultanément, certaines enquêtes sur des actes répréhensibles potentiels commis par des personnes liées à l'administration auraient été bloquées ou abandonnées.
La situation actuelle du DOJ reflète un ministère aux prises avec des divisions internes et un examen minutieux externe. Plusieurs procureurs de carrière ont démissionné ou ont été réaffectés, invoquant des préoccupations concernant l'ingérence politique. Le Congrès devrait tenir des audiences au début de l'année 2026 pour enquêter sur les allégations d'influence partisane au sein du DOJ et évaluer les implications à long terme pour l'état de droit. L'issue de ces audiences pourrait conduire à des efforts législatifs visant à renforcer l'indépendance du ministère de la Justice.
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