Les flambées de violence sectaire représentent un défi majeur pour les efforts du président Ahmed al-Sharaa visant à stabiliser la Syrie et à réintégrer la nation dans la communauté mondiale après 14 ans de guerre civile. Le dernier incident s'est produit dimanche dans les villes côtières de Lattaquié et de Tartous, où des manifestants alaouites se sont affrontés avec des partisans du gouvernement, ce qui a entraîné le déploiement de troupes gouvernementales qui ont ensuite été attaquées.
La communauté alaouite, historiquement influente en Syrie, dénonce une marginalisation sous l'administration actuelle. Ces manifestations et les violences qui s'ensuivent suscitent des inquiétudes quant à la fragilité de la sécurité du pays et au risque d'une nouvelle déstabilisation.
Les troubles mettent en évidence les tensions sectaires profondes qui sévissent en Syrie depuis des décennies. La diversité religieuse et ethnique du pays, notamment les musulmans sunnites, les alaouites, les chrétiens et les Kurdes, a souvent été une source de conflit, en particulier pendant la guerre civile qui a commencé en 2011. Le conflit a exacerbé les divisions existantes, entraînant des déplacements massifs de population, des pertes de vies humaines et une crise humanitaire.
Fadel Abdulghany, fondateur et ex, a commenté la situation, soulignant la nécessité d'une gouvernance inclusive et de la prise en compte des griefs de toutes les communautés afin d'éviter une nouvelle escalade. Il a noté que la marginalisation ressentie par les Alaouites, qu'elle soit réelle ou perçue, pourrait être exploitée par des groupes extrémistes cherchant à saper le gouvernement.
Le gouvernement syrien n'a pas encore publié de réponse globale aux récents affrontements, mais les médias d'État ont rapporté que les autorités enquêtaient sur les incidents et prenaient des mesures pour rétablir l'ordre. Le déploiement de troupes à Lattaquié et à Tartous suggère une inquiétude au sein du gouvernement quant au risque de propagation de la violence.
Sur le plan international, le regain de tensions sectaires est suivi de près. Les Nations unies ont appelé à la retenue et ont exhorté toutes les parties à engager un dialogue pour résoudre leurs différends pacifiquement. Les pays voisins, déjà accablés par l'afflux de réfugiés syriens, craignent que l'instabilité ne déborde de leurs frontières.
Le président al-Sharaa est désormais confronté à la tâche ardue de s'attaquer aux causes profondes des tensions sectaires tout en reconstruisant l'infrastructure et l'économie du pays. Sa capacité à surmonter ces défis sera cruciale pour déterminer la stabilité future de la Syrie et sa réintégration dans l'arène internationale. Les semaines à venir seront essentielles pour évaluer si le gouvernement peut désamorcer la situation avec succès et empêcher de nouvelles flambées de violence.
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